Les règles sanitaires dans les écoles changent à nouveau ce 14 mars. Ce jour marque la fin de beaucoup de restrictions comme le pass vaccinal ou le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos. Ce tournant avait été annoncé au début du mois par le Premier ministre Jean Castex.
Il était prévu au retour des vacances de février un allègement du protocole sanitaire, passant du niveau 3 au niveau 2. Mais les élèves et le personnel n’ont finalement eu que quelques jours pour appliquer ce dernier protocole qui doit, dès ce jour, être réactualisé.
Jeudi dernier, le ministère de l’Éducation nationale a dévoilé ce nouveau protocole sanitaire qui dit prendre en compte « l’évolution favorable de la situation sanitaire ».
Les masques tombent
Jean Castex l’annonçait au JT de 13h sur TF1 : le 14 mars marquera la « fin du port du masque obligatoire dans tous les lieux où il est encore applicable, c’est-à-dire à l’intérieur, sauf dans les transports collectifs de voyageurs. »
Les propos du Premier ministre ont été précisés par le ministère de l’Éducation nationale, qui a décidé, après une réunion avec les principaux syndicats d’enseignants, de faire passer le protocole sanitaire des écoles au niveau 1.
Concrètement, si le protocole était appliqué à la lettre, il aurait fallu garder le masque en intérieur pour tous les enseignants et les élèves à partir du collège. Or, il est précisé sur le site du ministère que le port du masque n’est désormais plus obligatoire « pour tous les élèves, y compris les collégiens et les lycéens, en cohérence avec les évolutions en population générale ».
Les règles sont les mêmes pour le personnel des écoles. Il est toutefois bien précisé que celles et ceux qui « le souhaitent pourront bien entendu continuer à porter le masque ».
Les mesures relatives aux gestes barrières comme le lavage des mains, la distanciation, l’aération et la désinfection des surfaces sont quant à elles maintenues. Ces mesures sont particulièrement applicables au sein des cantines où « les espaces sont aménagés et l’organisation conçue de manière à rechercher la plus grande distanciation possible entre les élèves. »
Brassage des élèves à nouveau autorisé
Reprise des récréations communes et fin de la limitation des déplacements au sein d’un établissement : le niveau 1 met fin à la limitation du brassage entre groupes d’élèves. Ces derniers pourront désormais être mélangés au-delà de leur niveau scolaire. C’est un point qui va largement améliorer l’organisation dans les cantines, par exemple, qui a été un véritable casse-tête ces derniers temps.
Le ministère recommande tout de même, « dans un premier temps et dans la mesure du possible, de limiter les brassages trop importants entre groupe-classe et niveaux notamment pendant les temps de récréation et de restauration » . La foire aux questions du ministère de l’Education nationale, mise à jour le 10 mars, rappelle en effet, pour le niveau 1, que les espaces de restauration sont aménagés et l’organisation conçue de manière à rechercher la plus grande distanciation possible entre les élèves.
De surcroît, la pratique du sport peut désormais se faire sans restriction, aussi bien à l’intérieur qu’en extérieur, ce qui signe notamment le retour des sports de contacts en intérieur.
Les sorties scolaires sans hébergement (théâtre, musée, cinéma …) et voyages scolaires avec nuitée(s) sont autorisés. Si certaines dispositions du protocole de l’établissement d’accueil sont moins strictes que celles du cadre sanitaire applicable à l’école ou l’établissement scolaire, alors ce sont les dispositions du cadre sanitaire de l’éducation nationale qui s’appliquent. Les règles relatives au port du masque dans les transports publics de voyageurs et les transports aériens devront notamment être respectées.
Quid des cas contact ?
Ces nouvelles dispositions posent tout de même question notamment pour l’identification des cas contact. S’il était plutôt facile d’identifier un cas contact au sein d’une même classe, il sera plus compliqué de la faire au sein d’un établissement entier.
D’ailleurs, aucun changement n’a été annoncé au niveau de la gestion des cas d’élèves positifs et des cas contact. « Depuis le 28 février 2022, seul un autotest est à réaliser 2 jours après le dernier contact avec le cas confirmé, est-il précisé sur le site du ministère. Conformément aux recommandations des autorités sanitaires, le port du masque en intérieur est fortement recommandé pendant 7 jours après la survenue du cas confirmé. »
Pour rappel, à l’école primaire, les élèves désignés cas contacts n’ont pas à s’isoler, mais ils doivent réaliser un autotest à J+2, qu’ils soient vaccinés ou non. Suite à la survenue d’un cas confirmé parmi les élèves, la FAQ précise que tous les élèves de la classe sont considérés comme contacts à risque, sans distinction entre les élèves ayant ou non porté le masque. Dans la mesure du possible, les contacts à risque sont recherchés en dehors de la classe (par exemple les élèves d’une autre classe déjeunant à la même table que le cas confirmé). Au collège et au lycée, ceux qui sont vaccinés restent en cours et doivent s’autotester à J+2. Les cas contacts non vaccinés doivent s’isoler sept jours et réaliser un test de dépistage PCR ou antigénique avant de retourner en classe.
Ces élèves non vaccinés, qui doivent s’isoler pendant plusieurs jours s’ils sont cas contact, risqueront fatalement de l’être plus souvent, « ce qui pourrait entraîner des mises à l’isolement, alors qu’il y a des enjeux pédagogiques sur la fin de l’année » , a expliqué à l’AFP Sophie Vénétitay secrétaire général du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
SOURCE : MAIREinfo – Édition du lundi 14 mars 2022