« Malgré la crise sanitaire et la pression sur les finances locales, les dépenses sportives des collectivités territoriales ont nettement progressé ». C’est ce que pointe la nouvelle édition de BPCE L’Observatoire sur l’économie du sport publiée hier.
Les résultats de l’étude montrent que, en 2022, la contribution des collectivités est estimée à 14 milliards d’euros sur l’ensemble du soutien public évalué à 22 milliards d’euros de dépenses dans le secteur public. Les auteurs de l’étude soulignent que cela représente presque le « double du budget de l’État dans le sport, y compris l’Education nationale » et que par conséquent, les collectivités territoriales restent le premier financeur public du sport en France.
8,7 milliards d’euros investis par les communes
Dans le détail, « la plus grande partie de cette contribution est portée par le bloc communal » avec 12,3 milliards d’euros. Les communes et l’intercommunalités ont investi respectivement 8,7 milliards d’euros et 3,6 milliards d’euros.
Ainsi, « les communes ont un rôle prépondérant dans l’animation de la politique locale du sport à travers d’une part la construction, la gestion et la mise à disposition des équipements sportifs, et d’autre part le soutien aux associations sportives (subventions, mise à disposition de moyens, organisation de manifestations sportives, relations avec le monde scolaire). »
Par ailleurs, le sport est le deuxième poste de dépense des communes après l’éducation et est considéré selon cette étude « comme une priorité politique par les élus ».
« Le rôle des départements et des régions est plus limité à l’échelle nationale, même s’il est important dans certains territoires (Mayenne, Nièvre, Seine-Saint-Denis, Corse et Outre-Mer) » , résument également les auteurs.
Gestion des équipements : un défi pour les élus
81 % des équipements sportifs sont détenus par des collectivités territoriales (soit 270 000 équipements sur les 332 000 au total). Selon l’Observatoire, elles y ont investi environ 5,8 milliards d’euros en 2022. Reste que « 22 % des équipements ont été construits avant 1985 et n’ont jamais été rénovés ».
« Certains territoires, comme l’Île-de-France, la Bretagne, l’Alsace et Rhône-Alpes, ont un parc d’équipements anciens non rénovés important qui pourrait conduire les élus à privilégier une politique de rénovation du parc existant et à limiter la construction de nouveaux équipements. Cette situation est plus fréquente dans les grandes villes, où l’essor du sport a été plus précoce et qui doivent composer aujourd’hui avec une raréfaction du foncier. Le défi de la rénovation est aussi énergétique puisque près de deux équipements « indoor » sur trois sont chauffés au fioul ou au gaz avec un enjeu non seulement climatique mais aussi de coût de fonctionnement futur, donc de préservation d’un service public du sport de qualité. »
SOURCE : MAIREinfo – Édition du mardi 16 juillet 2024