La campagne officielle pour le premier tour des élections municipales des 15 et 22 mars s’ouvre ce lundi, avec son lot d’obligations et d’interdictions, et s’achèvera le samedi 14 mars, à la veille du scrutin. Plusieurs dispositions ne font que renforcer les mesures déjà en vigueur durant la pré-campagne.
Affichage
Dans toutes les communes, les listes se voient attribuer des panneaux d’affichage installés à proximité des lieux de vote. Dans celles de moins de 1 000 habitants, ils sont décernés par ordre d’arrivée des demandes en mairie et par tirage au sort dans celles de 1 000 habitants et plus. Les affiches officielles des candidats ne peuvent être apposées que sur ces emplacements. En revanche, et bien qu’une polémique ait lieu dans certaines communes sur ce sujet, il semble que rien ne s’oppose au niveau juridique à ce que les candidats collent des affiches politiques sur les panneaux d’affichage libre lorsqu’ils existent.
Dans la plupart des grandes communes, les panneaux ont été installés ce week-end – le tirage au sort des emplacements a eu lieu dans l’essentiel des préfectures vendredi dernier. Pour les communes de moins de 1 000 habitants, les demandes d’attribution d’un panneau doivent être faites avant le mercredi 11 mars.
Circulaires
Une seule « circulaire » (profession de foi) pour promouvoir une candidature peut être adressée aux électeurs pour l’ensemble de la circonscription électorale. D’un même format pour toutes les listes, ces professions de foi ne peuvent pas comporter plus d’une feuille recto-verso. Ces circulaires, tout comme les bulletins de vote, vont être examinés à partir d’aujourd’hui au sein des commissions de propagande, en préfectures (pour les communes de plus de 2 500 habitants). À la suite de quoi, ce matériel sera livré dans les mairies, qui procéderont à la mise sous pli pour l’envoi aux électeurs. Le ministère de l’Intérieur rappelle aux maires que si les bulletins de vote n’avaient pas été remis le vendredi 13 mars, il faut « immédiatement prendre contact » avec la préfecture.
Trois couleurs
L’utilisation d’une combinaison des couleurs bleu, blanc, rouge était jusque-là interdite sur les affiches et circulaires. Depuis le 1er janvier, cette interdiction est limitée à « la juxtaposition des trois couleurs dès lors qu’elle est de nature à entretenir la confusion avec l’emblème national ». Le sigle des partis politiques échappe à l’interdiction.
Audiovisuel
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) régule l’accès des candidats aux chaînes de radio et de télévision. Lorsqu’il s’agit d’une circonscription électorale déterminée, ces dernières doivent veiller à ce que les candidats et leurs soutiens bénéficient d’« une présentation et d’un accès équitable à l’antenne ». Rappelons que pour les élections municipales, il n’y a pas de campagne officielle à télévision et à la radio – réservée aux élections nationales.
Sondages
La diffusion et le commentaire de tout sondage en rapport à l’élection sont interdits la veille de chaque tour de scrutin et le jour-même du vote. Durant ces deux jours, il est également interdit de distribuer tout message de propagande électorale par voie de tracts, circulaires ou voie électronique. Pour cette élection, et pour la dernière fois, il reste en revanche possible d’organiser des réunions électorales le samedi. La loi de décembre 2019, qui interdira la tenue de ces réunions à partir du vendredi minuit, ne prendra effet qu’en juin.
Financement
Dans les communes de 9 000 habitants et plus, les candidats tête de listes ont dû déclarer un mandataire financier chargé de recueillir les fonds et d’engager les dépenses de campagne (durant les six mois qui précèdent l’élection). Celles-ci sont plafonnées et le candidat devra déposer un compte auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avant le vendredi 22 mai 18 h. Le plafond des dépenses dépend quant à lui du nombre d’habitants de la commune.
Une même personne physique, de nationalité française, ne peut pas financer la campagne d’un ou plusieurs candidats pour une somme totale dépassant 4 600 euros et les dons en espèces ne peuvent pas excéder 150 euros. Les partis et formations politiques sont les seules personnes morales admises à participer au financement de la campagne d’un candidat.
Remboursement
Les dépenses de propagande (affiches, bulletins…) seront remboursées par les préfectures aux candidats tête de listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés par tour de scrutin dans les communes de 1 000 habitants et plus.
Le remboursement forfaitaire des dépenses de campagne est, quant à lui, prévu pour les candidats tête de liste dans les communes de 9 000 habitants et plus ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés au premier tour du scrutin. Ce remboursement est égal à 47,5 % du plafond des dépenses électorales.
Toujours dans les communes de 9 000 habitants et plus, pour les candidats tête de liste, qui ont financé la campagne par un apport personnel, le remboursement forfaitaire ne pourra jamais excéder le montant des dépenses réglées sur l’apport personnel des candidats. En effet, ce remboursement ne doit pas conduire à l’enrichissement d’une personne physique.
À l’issue du premier tour, la campagne officielle pour le second tour débutera le lundi 16 mars et s’achèvera le samedi 21.
Source : MAIREinfo – Édition du lundi 2 mars 2020